Tu dois prononcer un discours pour une occasion particulière, mais tu ne sais par quel bout t’y prendre ? Voici quelques conseils pour t’aider à écrire un texte fort.

POSES-TOI LES BONNES QUESTIONS

Pour quelle occasion dois-tu parler ? Cela déterminera le ton de ton discours.
Ainsi un discours de mariage sera plutôt joyeux, avec un brin d’émotion parce que quand même, ce n’est pas un jour comme les autres, hein. Un discours d’anniversaire sera dans le même ton, mais pourra se permettre un peu plus d’humour encore. Une oraison funèbre sera quant à elle plus solennelle, même si, selon le public, un peu de légèreté peut apporter une certaine douceur. Enfin, un discours professionnel sera plus sérieux (même si encore une fois, un peu d’humour ne fait pas de mal. Mais évitons tout de même les blagues carambar toutes les deux phrases…)

Seconde question : à quel public vas-tu t’adresser ?
Cela te donnera une idée des sujets que tu peux aborder et ceux qu’il vaudrait mieux laisser de côté. Ainsi, si tu es avec des proches (tes amis, ta famille), tu pourras parler librement d’à peu près tout ce que tu veux : tes dernières vacances aux Flots Bleus, les petites marottes d’enfant de ton petit dernier aujourd’hui adulte, etc.
Si tu es face à des personnes dont tu es moins proches en revanche (mettons une famille qui n’est pas la tienne, des collègues d’un autre service, etc.) peut-être faudra-t-il y’aller mollo sur le détail de tes soirées Picon Bière et tes souvenirs de « courante » à Cuba.
Enfin, face à des élus, des personnes inconnues ou peu connues avec qui tu as des relations formelles, tu oublieras tout ce qui concerne ta vie personnelle pour te concentrer sur la raison pour laquelle tu donnes ton discours. (Tu peux éventuellement illustrer avec une petite annecdote touchante, amusante ou inspirante. Mais pas plus). Ce qui nous emmène commodément à notre dernière question…

Quel message veux-tu faire passer ? C’est dans la réponse à cette question que tu piocheras tes belles et grandes idées.
Pour un message d’amour, d’amitié, de condoléances, tu te concentreras sur tes sentiments, la relation que tu as avec la personne pour laquelle tu fais ce discours, vos souvenirs communs, etc. Et si ton truc, ce serait plutôt inspirer des collègues, des salariés… alors appuie-toi plutôt sur l’historique de ton entreprise, ses valeurs, ce qu’elle représente pour toi, ainsi que vos objectifs communs.

Chouette à l'air interrogateur

OUI, MAIS TOUT ÇA ÇA NE SUFFIT PAS POUR FAIRE UN BEAU DISCOURS...

C’est vrai, tu as raison. Ce qu’il faut avant tout, c’est du cœur. Quoique tu écrives, sois sincère, sois vrai. Il ne s’agit pas pour cela d’aborder des sujets personnels mais simplement d’être authentique et de parler avec ton cœur.

Seconde chose,  essaye de trouver de la passion dans ce que tu écris. Si tu dois faire un discours de témoin par exemple, et que vraiment, le sujet ne t’inspire pas, concentre-toi sur votre amitié avec le ou la mariée. Si cette personne t’a choisi pour être son témoin, c’est sans doute qu’il y a une belle histoire d’amitié derrière tout ça. Concentre-toi là-dessus !

Et les citations dans tout ça ? C’est vrai ça, est-ce qu’il faut mettre des citations dans un discours ? Et combien ?
Tu peux en mettre, cela peut même t’inspirer… Mais attention, s’il est tentant de farcir ton discours des jolis mots de gens que tu juges « plus doués » que toi, cela ne fera pas pour autant un beau discours. Juste un discours décousu, truffé de citations d’autres que toi donc.
L’idéal en la matière c’est deux ou trois citations en lien avec tes idées et/ou sur lesquelles tu rebondis. Au-delà … eh bien, disons que ce serait de la gourmandise.

Oiseau avec trop de sardines dans son bec

OUI, MAIS MOI, JE NE SUIS PAS DOUÉ.E AVEC LES MOTS...

Est-ce si important ?

Allez, admettons que les cours de français et toi, ce soit effectivement une lointaine histoire d’inimitié. Après tout, nous ne sommes pas tous à l’aise avec les métaphores, anaphores et autres figures de style aux noms barbares. Mais bonne nouvelle : tu n’as pas besoin d’assaisonner ton texte de longs mots savants, ni même d’être un(e) grand(e) littéraire pour écrire un beau discours. Tout ce qu’il faut, c’est utiliser des mots qui te ressemblent et qui sonnent juste. Ah, et aussi d’être un minimum logique dans la présentation de tes idées. On ne se présente pas à la fin, on essaie de regrouper les idées qui vont ensemble, ce genre de choses qui finalement, relèvent du bon sens…

Un secret : pour un discours, la forme compte autant que le fond

Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle pour toi (encore une !) Si tu êtes le genre de personne dont on dit qu’elle a du bagout, sache que ton public retiendra autant ta prestation que tes mots. Alors, joues-en ! Fais-les rires, marque des temps de pause théâtraux, bref, fais ce qu’il faut pour faire le show.

Si en revanche, tu n’es pas très à l’aise avec les prises de parole en public, sache qu’il existe des exercices pour t’ entraîner. Et de manière générale, un bon discours est un discours bien préparé. (Vraiment. La spontanéité n’est pas aussi charmante qu’on pourrait le penser. Surtout après le dix ou douzième discours de la journée !)

Et la durée alors ? Inutile de faire long ! Un beau discours, comme tout bon discours qui se respecte ne devrait pas …faire bâiller ton public. Donc, à moins d’un discours professionnel type discours d’AG qui est plus le fil rouge d’une réunion (un peu comme une cérémonie), ton discours devrait faire entre trois et cinq minutes. C’est vraiment l’idéal pour conserver l’attention de ton public.

Guépard qui observe un panneau de limitation

ET SI JE NE ME SENS TOUJOURS PAS INSPIRÉ.E, JE FAIS COMMENT ?

Si c’est juste une question d’inspiration…

… va courir, ou marcher, ou danser si c’est ton truc. Bref, bougfe ton corps. Des études très sérieuses ont montré que le cerbeau réfléchit mieux quand le corps est en mouvement. Et je t’avoue que c’est ce que fais moi-même que je sèche. Bouger m’aide à remettre de l’ordre dans mes idées et à trouver des solutions à des problèmes qui me semblaient insolubles.

Si c’est une question de motivation…

… souviens-toi de pourquoi ou pour qui tu le fais. Lui mettre des étoiles dans les yeux ? Les émouvoir ? Te faire remarquer ? Inspirer ? Mettre le doigt sur ton objectif peut-être une bonne source de motivation.

Et toi, l’écrivain, tu peux me donner un petit coup de main ?

Absolument. Et même qu’écrire pour les autres, c’est mon métier.

Mais ça va se voir que ce n’est pas de moi, non ?

Et non. Cela fait maintenant 10 ans que je fais ce métier (mince ! 10 ans ! Ça ne nous rajeunit pas tout ça !) Alors crois-moi quand je te dis que personne ne saura que le texte n’est pas entièrement de toi. Je dis bien entièrement, parce que dans les faits, je vais quand même utiliser tes mots et tes idées. Finalement, ça va plus être une conversation entre nous, une collaboration. Et puis, si même les présidents se font écrire leur discours, pourquoi par toi ?

Et maintenant, on fait comment ?

Maintenant, tu peux m’envoyer un message ou m’appeler directement. On prendra une quinzaine de minutes pour voir comment je peux t’aider. (Et laisse ta carte bleue bien au chaud, on n’en aura pas besoin.)